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Juillet 2012 | |||
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Le procés de Moubarak est présenté comme la preuve que l’Égypte s’est rapprochée d’un « système juridique » acceptable par les gouvernements des États-Unis et de l’Union Européenne (bien que ces gouvernement ne se préoccupèrent guère des méthodes judiciaires de ce pays avant le soulèvement de février). Il est même interprété comme une concession faite aux protestations des masses égyptiennes qui ont conduit à la chute de Moubarak.
Au mois d’avril 2011, le parquet a ordonné l’arrestation de Moubarak
et de ses fils Alaa et Gamal, accusés de corruption et d’homicide. Mais
il s’agit là d’une concession offerte aux masses qui ne change pas
la substance des choses. Moubarak a été condamné afin de protéger le
pouvoir du Conseil suprême des forces armées. Il a servi de fusible et
le tribunal militaire du Caire, connu sous le nom de
Jusqu’à 10.000 civils ont été jugés par les tribunaux militaires, à portes fermées, face à un seul juge militaire. Ils ont été jugés pour l’accusation de vandalisme, agression, atteinte à la sécurité de l’État (exactement comme sous le régime de Moubarak). Parmi eux se trouvaient de nombreux manifestants et activistes connus, mélangés avec des criminels de droits communs et quelques spectateurs . Ils furent tous condamnés à des peines de détention allant de quelques mois à cinq ans.
La soi-disant
Dans les années 90, l’ambition de Moubarak de constituer une dynastie familiale, l’amena à donner à son fils Gamal une position influente dans le Parti National Démocratique. Un grand nombre d’entreprises étatiques furent privatisées et remises aux souteneurs du parti, parmi lesquels Ahmed Ezz, qui obtint le monopole presque total de la production d’acier (Ezz a été un des premiers représentants du parti à finir en prison après la chute de Moubarak).
Le Conseil suprême, guidé par le commandant en chef des forces armées égyptiennes, le maréchal Mohamed Hussein Tantawi, craignait surtout que son pouvoir et son influence ne diminuent, et ne se préoccupait guère de la situation des travailleurs. La spéculation à l’intérieur des forces armées est si diffuse qu’un coup d’état était tout à fait possible. Quand les protestations de la place Tahrir prirent de la vigueur, les militaires se rendirent compte qu’ils avaient plus à perdre à rester avec Moubarak qu’à le laisser tomber. Et n’oublions pas que dans le même temps de nombreuses grèves secouaient l’Égypte.
La crise serait survenue de la même façon avec ou sans le
soulèvement
populaire. Les forces armées détestaient le fils de Moubarak et étaient
opposées à la succession prévue. Elles craignaient que les
privatisations
ne lèsent le grand bussiness de leurs trusts. L’unique solution était
celle d’un coup d’État qui n’aurait pourtant pas été bien accepté
des alliés potentiels en Europe et en Amérique. Le
L’unique peur des militaires et de leurs alliés capitalistes furent les 600.000 travailleurs en grève au cours de ce mois de février. La force de la classe travailleuse organisée aurait pu amener à des manifestations plus radicales, et agiter le spectre de la révolution prolétarienne. L’armée s’engageait à enlever tout élan aux protestations.
Il fut proclamé que
La proposition d’élections anticipées a été repoussée par la
majorité du mouvement pro-démocratique comme un stratagème pour donner
aux Frères Musulmans la suprématie électorale. Il devenait évident
que l’armée transformait la
Le 8 juillet 2011, devant l’incapacité de limiter les protestations, il est annoncé que Moubarak allait passer devant les tribunaux. Le jour précédent, la Commission d’Enquête Judiciaire, instituée par le procureur militaire, avait annoncé que deux douzaines de fonctionnaires civils et alliés de Moubarak, auraient à répondre d’accusations d’homicide et tentative d’homicide. Pour beaucoup il s’agissait là d’une tentative de neutraliser les protestations. Mais la foule place Tahrir était encore estimée par des observateurs à 8
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Le procés de Moubarak est présenté comme la preuve que l’Égypte s’est rapprochée d’un « système juridique » acceptable par les gouvernements des États-Unis et de l’Union Européenne (bien que ces gouvernement ne se préoccupèrent guère des méthodes judiciaires de ce pays avant le soulèvement de février). Il est même interprété comme une concession faite aux protestations des masses égyptiennes qui ont conduit à la chute de Moubarak.
Au mois d’avril 2011, le parquet a ordonné l’arrestation de Moubarak
et de ses fils Alaa et Gamal, accusés de corruption et d’homicide. Mais
il s’agit là d’une concession offerte aux masses qui ne change pas
la substance des choses. Moubarak a été condamné afin de protéger le
pouvoir du Conseil suprême des forces armées. Il a servi de fusible et
le tribunal militaire du Caire, connu sous le nom de
Jusqu’à 10.000 civils ont été jugés par les tribunaux militaires, à portes fermées, face à un seul juge militaire. Ils ont été jugés pour l’accusation de vandalisme, agression, atteinte à la sécurité de l’État (exactement comme sous le régime de Moubarak). Parmi eux se trouvaient de nombreux manifestants et activistes connus, mélangés avec des criminels de droits communs et quelques spectateurs . Ils furent tous condamnés à des peines de détention allant de quelques mois à cinq ans.
La soi-disant
Dans les années 90, l’ambition de Moubarak de constituer une dynastie familiale, l’amena à donner à son fils Gamal une position influente dans le Parti National Démocratique. Un grand nombre d’entreprises étatiques furent privatisées et remises aux souteneurs du parti, parmi lesquels Ahmed Ezz, qui obtint le monopole presque total de la production d’acier (Ezz a été un des premiers représentants du parti à finir en prison après la chute de Moubarak).
Le Conseil suprême, guidé par le commandant en chef des forces armées égyptiennes, le maréchal Mohamed Hussein Tantawi, craignait surtout que son pouvoir et son influence ne diminuent, et ne se préoccupait guère de la situation des travailleurs. La spéculation à l’intérieur des forces armées est si diffuse qu’un coup d’état était tout à fait possible. Quand les protestations de la place Tahrir prirent de la vigueur, les militaires se rendirent compte qu’ils avaient plus à perdre à rester avec Moubarak qu’à le laisser tomber. Et n’oublions pas que dans le même temps de nombreuses grèves secouaient l’Égypte.
La crise serait survenue de la même façon avec ou sans le
soulèvement
populaire. Les forces armées détestaient le fils de Moubarak et étaient
opposées à la succession prévue. Elles craignaient que les
privatisations
ne lèsent le grand bussiness de leurs trusts. L’unique solution était
celle d’un coup d’État qui n’aurait pourtant pas été bien accepté
des alliés potentiels en Europe et en Amérique. Le
L’unique peur des militaires et de leurs alliés capitalistes furent les 600.000 travailleurs en grève au cours de ce mois de février. La force de la classe travailleuse organisée aurait pu amener à des manifestations plus radicales, et agiter le spectre de la révolution prolétarienne. L’armée s’engageait à enlever tout élan aux protestations.
Il fut proclamé que
La proposition d’élections anticipées a été repoussée par la
majorité du mouvement pro-démocratique comme un stratagème pour donner
aux Frères Musulmans la suprématie électorale. Il devenait évident
que l’armée transformait la
Le 8 juillet 2011, devant l’incapacité de limiter les protestations, il est annoncé que Moubarak allait passer devant les tribunaux. Le jour précédent, la Commission d’Enquête Judiciaire, instituée par le procureur militaire, avait annoncé que deux douzaines de fonctionnaires civils et alliés de Moubarak, auraient à répondre d’accusations d’homicide et tentative d’homicide. Pour beaucoup il s’agissait là d’une tentative de neutraliser les protestations. Mais la foule place Tahrir était encore estimée par des observateurs à 80.000 personnes.
Pour maintenir son pouvoir, l’armée n’hésite pas à faire appel aux Frères Musulmans, ce rapprochement ne pouvant qu’augmenter la répression sur les organisations prolétariennes et ses activités syndicales.
Les bourgeois soutiennent que le chemin vers
Un représentant des syndicats indépendants égyptiens a tenu une série de conférences en Europe occidentale, avec des rencontres en Espagne et en Grande Bretagne, afin de communiquer des informations sur les évènements survenus dans son pays, et sur les leçons à en tirer.
En Espagne, l’orateur a parlé devant des jeunes qui occupaient les rues pour protester contre le chômage et ses conséquences. Ces derniers ont exprimé de la sympathie pour les luttes que les travailleurs égyptiens mènent contr
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Le procés de Moubarak est présenté comme la preuve que l’Égypte s’est rapprochée d’un « système juridique » acceptable par les gouvernements des États-Unis et de l’Union Européenne (bien que ces gouvernement ne se préoccupèrent guère des méthodes judiciaires de ce pays avant le soulèvement de février). Il est même interprété comme une concession faite aux protestations des masses égyptiennes qui ont conduit à la chute de Moubarak.
Au mois d’avril 2011, le parquet a ordonné l’arrestation de Moubarak
et de ses fils Alaa et Gamal, accusés de corruption et d’homicide. Mais
il s’agit là d’une concession offerte aux masses qui ne change pas
la substance des choses. Moubarak a été condamné afin de protéger le
pouvoir du Conseil suprême des forces armées. Il a servi de fusible et
le tribunal militaire du Caire, connu sous le nom de
Jusqu’à 10.000 civils ont été jugés par les tribunaux militaires, à portes fermées, face à un seul juge militaire. Ils ont été jugés pour l’accusation de vandalisme, agression, atteinte à la sécurité de l’État (exactement comme sous le régime de Moubarak). Parmi eux se trouvaient de nombreux manifestants et activistes connus, mélangés avec des criminels de droits communs et quelques spectateurs . Ils furent tous condamnés à des peines de détention allant de quelques mois à cinq ans.
La soi-disant
Dans les années 90, l’ambition de Moubarak de constituer une dynastie familiale, l’amena à donner à son fils Gamal une position influente dans le Parti National Démocratique. Un grand nombre d’entreprises étatiques furent privatisées et remises aux souteneurs du parti, parmi lesquels Ahmed Ezz, qui obtint le monopole presque total de la production d’acier (Ezz a été un des premiers représentants du parti à finir en prison après la chute de Moubarak).
Le Conseil suprême, guidé par le commandant en chef des forces armées égyptiennes, le maréchal Mohamed Hussein Tantawi, craignait surtout que son pouvoir et son influence ne diminuent, et ne se préoccupait guère de la situation des travailleurs. La spéculation à l’intérieur des forces armées est si diffuse qu’un coup d’état était tout à fait possible. Quand les protestations de la place Tahrir prirent de la vigueur, les militaires se rendirent compte qu’ils avaient plus à perdre à rester avec Moubarak qu’à le laisser tomber. Et n’oublions pas que dans le même temps de nombreuses grèves secouaient l’Égypte.
La crise serait survenue de la même façon avec ou sans le
soulèvement
populaire. Les forces armées détestaient le fils de Moubarak et étaient
opposées à la succession prévue. Elles craignaient que les
privatisations
ne lèsent le grand bussiness de leurs trusts. L’unique solution était
celle d’un coup d’État qui n’aurait pourtant pas été bien accepté
des alliés potentiels en Europe et en Amérique. Le
L’unique peur des militaires et de leurs alliés capitalistes furent les 600.000 travailleurs en grève au cours de ce mois de février. La force de la classe travailleuse organisée aurait pu amener à des manifestations plus radicales, et agiter le spectre de la révolution prolétarienne. L’armée s’engageait à enlever tout élan aux protestations.
Il fut proclamé que
La proposition d’élections anticipées a été repoussée par la
majorité du mouvement pro-démocratique comme un stratagème pour donner
aux Frères Musulmans la suprématie électorale. Il devenait évident
que l’armée transformait la
Le 8 juillet 2011, devant l’incapacité de limiter les protestations, il est annoncé que Moubarak allait passer devant les tribunaux. Le jour précédent, la Commission d’Enquête Judiciaire, instituée par le procureur militaire, avait annoncé que deux douzaines de fonctionnaires civils et alliés de Moubarak, auraient à répondre d’accusations d’homicide et tentative d’homicide. Pour beaucoup il s’agissait là d’une tentative de neutraliser les protestations. Mais la foule place Tahrir était encore estimée par des observateurs à 80.000 personnes.
Pour maintenir son pouvoir, l’armée n’hésite pas à faire appel aux Frères Musulmans, ce rapprochement ne pouvant qu’augmenter la répression sur les organisations prolétariennes et ses activités syndicales.
Les bourgeois soutiennent que le chemin vers
Un représentant des syndicats indépendants égyptiens a tenu une série de conférences en Europe occidentale, avec des rencontres en Espagne et en Grande Bretagne, afin de communiquer des informations sur les évènements survenus dans son pays, et sur les leçons à en tirer.
En Espagne, l’orateur a parlé devant des jeunes qui occupaient les rues pour protester contre le chômage et ses conséquences. Ces derniers ont exprimé de la sympathie pour les luttes que les travailleurs égyptiens mènent contre l’attaque de leurs conditions de travail et de vie matérielle.
L’orateur est ensuite allé en Grande Bretagne où les syndicats avaient organisé des conférences dans différentes villes. A celle de Liverpool, tenue à l’hôtel Adelphi, où notre parti était présent, les invitations avaient été faites seulement par mails, certainement pas dans le but d’organiser une mobilisation pour le soutien des travailleurs égyptiens. Seules des questions furent permises, mais pas de débat ni de discussions visant à exprimer et organiser une solidarité avec les travailleurs Égyptiens. Ces conférences sont évidemment réservées aux fonctionnaires politiques et syndicaux : aucune implications des adhérents sous aucune forme soit-elle, aucun signe de soutien ni de solidarité effectifs. Rien en somme qui n’aurait pu interférer avec les petites manœuvres et équilibres entre les dirigeants à l’intérieur des syndicats regroupés en Trade Unions Congress (TUC).
Un représentant de l’Egypt Workers Solidarity, le comité
organisateur
du cycle de conférence, a démarré la réunion, suivi par un
fonctionnaire
régional du Syndicat des Travailleurs Publics et Civils (PCS) qui s’est
lamenté longuement sur les attaques concernant les travailleurs du
secteur
public en Angleterre , a évoqué la possibilité de relier les grèves
entre elles, et aussi qu’elles aient lieu le même jour ! Il a poursuivi
en regrettant le peu d’affluence aux dernières élections ce qui avait
défavorisé les partis
Le dirigeant syndical égyptien a pu enfin évoquer ce qui se passait
en Égypte et les leçons à tirer des luttes au Moyen-orient, et de la
Des documents en arabe, qui évoquent l’avenir des luttes ouvrières, sont disponibles. Les syndicats indépendants (s’entend indépendants du contrôle étatique) ont été touchés par l’attaque faite aux droits des travailleurs à partir de 2006. Les grèves pour la nationalisation de la production (Sous Moubarak, 175 entreprises ont été cédées aux privés, et 700.000 travailleurs licenciés ou mis à la retraite) ont permis des rencontres pour soutenir d’autres luttes. La direction de la fédération des syndicats indépendants a organisé une grève en opposition aux syndicats contrôlés par l’État. En février 600.000 travailleurs se sont mis en grève. Les travailleurs désirent aller de l’avant jusqu’à la révolution : leur objectif est d’avoir des syndicats vraiment indépendants. Les principaux syndicats existants jusqu’à maintenant ont été sous le contrôle de Nasser et Compagnie.
44% de la population égyptienne vit au dessous du seuil de pauvreté. Les syndicats indépendants doivent se relier à la base. Pour s’opposer aux lois contre les grèves, ils ont besoin de lutter pour obtenir une négociation collective sur les questions économiques. Les lois ne peuvent empêcher les grèves.
Les syndicats étudiants sont historiquement dominés par l’État et sous le contrôle de la police. Quand ce contrôle a diminué, celui des Frères Musulmans a pris le relais. Dans certaines universités, les étudiants ont pu s’organiser. Des groupes se sont également formés pour protéger la position laïque de l’État.
Après une série de questions du parterre, l’orateur a résumé les
points suivants :
- Les évènements place Tahrir ont représenté la lutte du peuple
entier.
- De nombreuses organisations féminines étaient présentes.
- Il est désormais bien clair qu’il faut parvenir à une négociation
collective, puis s’imposer à l’État, et enfin parvenir à un parti
des travailleurs.
La rencontre s’est terminée par quelques observations du
fonctionnaire
syndical régional qui n’avait rien de plus à proposer. L’orateur
devait s’entretenir à la fin de la semaine suivante avec les Trades
Unions de Londres. Il y eut un tas de publications sur la réunion du
TUC,
mais
rien sur le discours du syndicaliste égyptien. Ce dernier a
certainement
rencontré
En somme, la lutte de classes n’est pas le premier point de l’ordre du jour du TUC, ni la lutte des travailleurs égyptiens, et surtout pas la lutte des travailleurs britanniques. Et de plus une requête d’indépendance des syndicats seraient la pire des offenses pour le TUC qui se donne pour but d’en empêcher l’existence au Royaume Uni. Le TUC continue à être ce qu’il a toujours été dans le passé, un pilier de l’appareil étatique et du capitalisme en général.
Nous espérons que l’escale britannique du syndicaliste égyptien lui a bien appris que les prolétaires égyptiens n’ont rien à attendre, ni soutien, ni solidarité, du syndicalisme de régime. Mais pour ce syndicaliste, une chose semble bien clair : il n’y aura pas de changement décisif pour la classe travailleuse de son pays sans l’appui de celle des pays occidentaux chez qui il est venu chercher de l’aide. Que le prolétariat occidental reprenne la route du heurt de classes, crée de vrais syndicats de classe et se relie au prolétariat mondial pour le renversement du capitalisme, en rejoignant les rangs du Parti Communiste International.
e l’attaque de leurs conditions de travail et de vie matérielle.
L’orateur est ensuite allé en Grande Bretagne où les syndicats avaient organisé des conférences dans différentes villes. A celle de Liverpool, tenue à l’hôtel Adelphi, où notre parti était présent, les invitations avaient été faites seulement par mails, certainement pas dans le but d’organiser une mobilisation pour le soutien des travailleurs égyptiens. Seules des questions furent permises, mais pas de débat ni de discussions visant à exprimer et organiser une solidarité avec les travailleurs Égyptiens. Ces conférences sont évidemment réservées aux fonctionnaires politiques et syndicaux : aucune implications des adhérents sous aucune forme soit-elle, aucun signe de soutien ni de solidarité effectifs. Rien en somme qui n’aurait pu interférer avec les petites manœuvres et équilibres entre les dirigeants à l’intérieur des syndicats regroupés en Trade Unions Congress (TUC).
Un représentant de l’Egypt Workers Solidarity, le comité
organisateur
du cycle de conférence, a démarré la réunion, suivi par un
fonctionnaire
régional du Syndicat des Travailleurs Publics et Civils (PCS) qui s’est
lamenté longuement sur les attaques concernant les travailleurs du
secteur
public en Angleterre , a évoqué la possibilité de relier les grèves
entre elles, et aussi qu’elles aient lieu le même jour ! Il a poursuivi
en regrettant le peu d’affluence aux dernières élections ce qui avait
défavorisé les partis
Le dirigeant syndical égyptien a pu enfin évoquer ce qui se passait
en Égypte et les leçons à tirer des luttes au Moyen-orient, et de la
Des documents en arabe, qui évoquent l’avenir des luttes ouvrières, sont disponibles. Les syndicats indépendants (s’entend indépendants du contrôle étatique) ont été touchés par l’attaque faite aux droits des travailleurs à partir de 2006. Les grèves pour la nationalisation de la production (Sous Moubarak, 175 entreprises ont été cédées aux privés, et 700.000 travailleurs licenciés ou mis à la retraite) ont permis des rencontres pour soutenir d’autres luttes. La direction de la fédération des syndicats indépendants a organisé une grève en opposition aux syndicats contrôlés par l’État. En février 600.000 travailleurs se sont mis en grève. Les travailleurs désirent aller de l’avant jusqu’à la révolution : leur objectif est d’avoir des syndicats vraiment indépendants. Les principaux syndicats existants jusqu’à maintenant ont été sous le contrôle de Nasser et Compagnie.
44% de la population égyptienne vit au dessous du seuil de pauvreté. Les syndicats indépendants doivent se relier à la base. Pour s’opposer aux lois contre les grèves, ils ont besoin de lutter pour obtenir une négociation collective sur les questions économiques. Les lois ne peuvent empêcher les grèves.
Les syndicats étudiants sont historiquement dominés par l’État et sous le contrôle de la police. Quand ce contrôle a diminué, celui des Frères Musulmans a pris le relais. Dans certaines universités, les étudiants ont pu s’organiser. Des groupes se sont également formés pour protéger la position laïque de l’État.
Après une série de questions du parterre, l’orateur a résumé les
points suivants :
- Les évènements place Tahrir ont représenté la lutte du peuple
entier.
- De nombreuses organisations féminines étaient présentes.
- Il est désormais bien clair qu’il faut parvenir à une négociation
collective, puis s’imposer à l’État, et enfin parvenir à un parti
des travailleurs.
La rencontre s’est terminée par quelques observations du
fonctionnaire
syndical régional qui n’avait rien de plus à proposer. L’orateur
devait s’entretenir à la fin de la semaine suivante avec les Trades
Unions de Londres. Il y eut un tas de publications sur la réunion du
TUC,
mais
rien sur le discours du syndicaliste égyptien. Ce dernier a
certainement
rencontré
En somme, la lutte de classes n’est pas le premier point de l’ordre du jour du TUC, ni la lutte des travailleurs égyptiens, et surtout pas la lutte des travailleurs britanniques. Et de plus une requête d’indépendance des syndicats seraient la pire des offenses pour le TUC qui se donne pour but d’en empêcher l’existence au Royaume Uni. Le TUC continue à être ce qu’il a toujours été dans le passé, un pilier de l’appareil étatique et du capitalisme en général.
Nous espérons que l’escale britannique du syndicaliste égyptien lui a bien appris que les prolétaires égyptiens n’ont rien à attendre, ni soutien, ni solidarité, du syndicalisme de régime. Mais pour ce syndicaliste, une chose semble bien clair : il n’y aura pas de changement décisif pour la classe travailleuse de son pays sans l’appui de celle des pays occidentaux chez qui il est venu chercher de l’aide. Que le prolétariat occidental reprenne la route du heurt de classes, crée de vrais syndicats de classe et se relie au prolétariat mondial pour le renversement du capitalisme, en rejoignant les rangs du Parti Communiste International.
0.000 personnes.
Pour maintenir son pouvoir, l’armée n’hésite pas à faire appel aux Frères Musulmans, ce rapprochement ne pouvant qu’augmenter la répression sur les organisations prolétariennes et ses activités syndicales.
Les bourgeois soutiennent que le chemin vers
Un représentant des syndicats indépendants égyptiens a tenu une série de conférences en Europe occidentale, avec des rencontres en Espagne et en Grande Bretagne, afin de communiquer des informations sur les évènements survenus dans son pays, et sur les leçons à en tirer.
En Espagne, l’orateur a parlé devant des jeunes qui occupaient les rues pour protester contre le chômage et ses conséquences. Ces derniers ont exprimé de la sympathie pour les luttes que les travailleurs égyptiens mènent contre l’attaque de leurs conditions de travail et de vie matérielle.
L’orateur est ensuite allé en Grande Bretagne où les syndicats avaient organisé des conférences dans différentes villes. A celle de Liverpool, tenue à l’hôtel Adelphi, où notre parti était présent, les invitations avaient été faites seulement par mails, certainement pas dans le but d’organiser une mobilisation pour le soutien des travailleurs égyptiens. Seules des questions furent permises, mais pas de débat ni de discussions visant à exprimer et organiser une solidarité avec les travailleurs Égyptiens. Ces conférences sont évidemment réservées aux fonctionnaires politiques et syndicaux : aucune implications des adhérents sous aucune forme soit-elle, aucun signe de soutien ni de solidarité effectifs. Rien en somme qui n’aurait pu interférer avec les petites manœuvres et équilibres entre les dirigeants à l’intérieur des syndicats regroupés en Trade Unions Congress (TUC).
Un représentant de l’Egypt Workers Solidarity, le comité
organisateur
du cycle de conférence, a démarré la réunion, suivi par un
fonctionnaire
régional du Syndicat des Travailleurs Publics et Civils (PCS) qui s’est
lamenté longuement sur les attaques concernant les travailleurs du
secteur
public en Angleterre , a évoqué la possibilité de relier les grèves
entre elles, et aussi qu’elles aient lieu le même jour ! Il a poursuivi
en regrettant le peu d’affluence aux dernières élections ce qui avait
défavorisé les partis
Le dirigeant syndical égyptien a pu enfin évoquer ce qui se passait
en Égypte et les leçons à tirer des luttes au Moyen-orient, et de la
Des documents en arabe, qui évoquent l’avenir des luttes ouvrières, sont disponibles. Les syndicats indépendants (s’entend indépendants du contrôle étatique) ont été touchés par l’attaque faite aux droits des travailleurs à partir de 2006. Les grèves pour la nationalisation de la production (Sous Moubarak, 175 entreprises ont été cédées aux privés, et 700.000 travailleurs licenciés ou mis à la retraite) ont permis des rencontres pour soutenir d’autres luttes. La direction de la fédération des syndicats indépendants a organisé une grève en opposition aux syndicats contrôlés par l’État. En février 600.000 travailleurs se sont mis en grève. Les travailleurs désirent aller de l’avant jusqu’à la révolution : leur objectif est d’avoir des syndicats vraiment indépendants. Les principaux syndicats existants jusqu’à maintenant ont été sous le contrôle de Nasser et Compagnie.
44% de la population égyptienne vit au dessous du seuil de pauvreté. Les syndicats indépendants doivent se relier à la base. Pour s’opposer aux lois contre les grèves, ils ont besoin de lutter pour obtenir une négociation collective sur les questions économiques. Les lois ne peuvent empêcher les grèves.
Les syndicats étudiants sont historiquement dominés par l’État et sous le contrôle de la police. Quand ce contrôle a diminué, celui des Frères Musulmans a pris le relais. Dans certaines universités, les étudiants ont pu s’organiser. Des groupes se sont également formés pour protéger la position laïque de l’État.
Après une série de questions du parterre, l’orateur a résumé les
points suivants :
- Les évènements place Tahrir ont représenté la lutte du peuple
entier.
- De nombreuses organisations féminines étaient présentes.
- Il est désormais bien clair qu’il faut parvenir à une négociation
collective, puis s’imposer à l’État, et enfin parvenir à un parti
des travailleurs.
La rencontre s’est terminée par quelques observations du
fonctionnaire
syndical régional qui n’avait rien de plus à proposer. L’orateur
devait s’entretenir à la fin de la semaine suivante avec les Trades
Unions de Londres. Il y eut un tas de publications sur la réunion du
TUC,
mais
rien sur le discours du syndicaliste égyptien. Ce dernier a
certainement
rencontré
En somme, la lutte de classes n’est pas le premier point de l’ordre du jour du TUC, ni la lutte des travailleurs égyptiens, et surtout pas la lutte des travailleurs britanniques. Et de plus une requête d’indépendance des syndicats seraient la pire des offenses pour le TUC qui se donne pour but d’en empêcher l’existence au Royaume Uni. Le TUC continue à être ce qu’il a toujours été dans le passé, un pilier de l’appareil étatique et du capitalisme en général.
Nous espérons que l’escale britannique du syndicaliste égyptien lui a bien appris que les prolétaires égyptiens n’ont rien à attendre, ni soutien, ni solidarité, du syndicalisme de régime. Mais pour ce syndicaliste, une chose semble bien clair : il n’y aura pas de changement décisif pour la classe travailleuse de son pays sans l’appui de celle des pays occidentaux chez qui il est venu chercher de l’aide. Que le prolétariat occidental reprenne la route du heurt de classes, crée de vrais syndicats de classe et se relie au prolétariat mondial pour le renversement du capitalisme, en rejoignant les rangs du Parti Communiste International.