Parti Communiste International

GAZA
POUR LA RENAISSANCE D’UN MOUVEMENT PROLÉTARIEN ET COMMUNISTE

20/07/2014

Les incursions meurtrières et les bombardements de ces derniers jours sur la bande de Gaza contre le peuple palestinien et en particulier contre le prolétariat ne font que continuer la politique de toujours de l’Etat d’Israël. Le gouvernement israélien chercherait, d’après ses dires, à frapper le terrorisme à Gaza, mais son objectif réel n’est pas la destruction du Hamas, car il en a besoin. Son but réel est de le soumettre afin qu’il continue à servir ses intérêts, comme il l’a fait dans le passé et surtout pour qu’il puisse continuer à faire la police dans ce territoire confiné et surpeuplé de Gaza, comme en son temps le Fatah de l’OLP.

Ils ne le combattent pas vraiment, parce que les membres du gouvernement israélien savent très bien qu’un tel mouvement bourgeois, revêtu du manteau du nationalisme et de la religion – et encore mieux s’il est corrompu comme le Fatah – est le meilleur rempart contre développement d’un mouvement de classe. Les deux bourgeoisies israélienne et palestinienne ont ce même intérêt en commun : maintenir soumis le prolétariat et éviter tout mouvement de classe. Et les missiles lancés à partir du territoire palestinien sont sûrement plus utiles à la bourgeoisie israélienne, qui de toute façon ne veut pas entendre parler d’un quelconque accord de paix – de toute façon impossible – et à la bourgeoisie mondiale qu’à la « cause palestinienne ».

Les prolétariats palestinien et israélien sont ainsi maintenu en cage comme des rats dans ce ghetto coincé entre le Jourdain et la mer. Abrutis et enivrés par la propagande patriotique et le sang, entraînés dans le jeux mondial cynique et impitoyable des grands État impérialistes.

Au cours du temps, les opérations et les campagnes militaires ont revêtu des noms différents, mais rien n’a changé et ne pourra changer tant que le prolétariat ne prendra pas les choses en main. Il y a deux ans nous avions les « colonnes de défense », et auparavant l’opération « plomb durci » et plus loin encore celle de « l’hiver chaud », mais toujours avec le même résultat. Les victimes dans toutes guerres contre-révolutionnaires, quelque soit les parties du monde, appartiennent toujours au prolétariat. Les prolétaires meurent, mais leurs assassins en tirent toujours l’avantage politique attendu quand la « paix » revient. Pour eux tout est question de marchandage.

Aujourd’hui on ne compte plus les centaines de mort à Gaza, la majeure partie sont des prolétaires : des vieux, des femmes et des enfants qui ne disposent d’aucune protection. Ces victimes ne sont rien pour le Hamas, le Fatah et le gouvernement fasciste et raciste d’Israël, ce ne sont que des numéros. En attendant, l’occupation continue et s’étend.

En Israël, comme dans beaucoup d’autres pays capitalistes, une situation économique défavorable conduit, pour le moment, le prolétariat à la prostration et à l’indifférence, menacé qu’il est, avec l’absence de toute organisation syndicale de classe, de la perte de son emploi, des avantages et des quelques privilèges dont il avait put jouir jusqu’à il y a peu encore. C’est seulement avec l’approfondissement ultérieur de la crise du capitalisme qui entraînera la perte de tout avantage économique et du soi-disant « État providence », que nous verrons le prolétariat d’Occident et aussi israélien retrouver le chemin de la lutte de classe et affronter la bourgeoisie. La guerre sert à maintenir divisé le prolétariat et à l’enfermer dans l’idéologie de la patrie et de la défense nationale : souvenez-vous de la guerre de 1914 !

Pour le moment nous assistons aussi en Israël à la renaissance de groupes fascistes, qui au nom du Grand Israël, ont le même discours et le même comportement que ceux – ô ironie de l’histoire – qui voulaient exterminer les Juifs.

Quant aux activistes pacifistes en Israël, ils montrent leur impuissance et le caractère stérile de ce mouvement petit bourgeois qui rêve d’une paix impossible entre des États croupions, alors que ce nœud gordien ne peut être tranché que par la violence du prolétariat révolutionnaire, qui en renversant la bourgeoisie et en abolissant le capitalisme libérera l’humanité de toute forme d’oppression. Ils tomberont inévitablement dans le bellicisme au nom de la défense de la démocratie « menacée » par les groupes fascistes.

En attendant le mécontentement est explosif à Ramallah – la capitale de l’autorité palestinienne en Cisjordanie – où des manifestations et des mouvements de jeunes prolétaires ont lieu contre le Fatah, à la suite de l’assassina d’un jeune palestinien par un groupe fasciste juif. De mêmes des affrontements ont lieu aussi à Jérusalem est.

Cette tournure des évènements où se manifeste un caractère prolétarien est celle que craigne le plus, aussi bien le Fatah, le Hamas que la bourgeoisie israélienne.

La situation intenable en Palestine et dans tout le Moyen Orient, avec l’approfondissement de la crise du capitalisme mondial, là, comme ailleurs, conduira à la formation d’un réseau de vrais syndicats de classe et à la renaissance d’un puissant Parti Communiste mondial capable de guider le prolétariat dans son affrontement avec la bourgeoisie pour son renversement et pour la Dictature du Prolétariat !