Parti Communiste International

1er Mai 2013

Le capitalisme est désormais un cadavre nauséabond, tant au niveau économique, qu’au niveau de ses institutions politiques, que par ses susperstitions sociales ; il n’attend qu’une seule chose : être enseveli par son fossoyeur, le proletariat.

VIVE LE COMMUNISME !

Le 1er Mai est la journée par laquelle les travailleurs du monde entier, par delà les divisions nationales, de races, ou de religions, rappellent qu’ils appartiennent à une même classe sociale, qu’ils sont liés par les mêmes intérêts, et qu’ils conduisent la même lutte pour sortir de l’exploitation du travail salarié, de la misère et de la précarité.

Cette fin historique, recherchée depuis plus d’un siècle, est aujourd’hui possible et non plus utopique grâce au capitalisme lui-même, qui poussé par sa faim insatiable de profit a été condamné à développer les forces productives du travail, au point de permettre aujourd’hui la pleine satisfaction des besoins de l’humanité entière.

Mais si d’un côté il en a créé les conditions matérielles, d’un autre côté, le capitalisme lui-même empêche d’atteindre ce but en enchaînant le travail aux lois économiques de l’accumulation du capital, qui sont inconciliables avec la satisfaction des besoins de la plus grande partie de l’humanité.

Ce Premier Mai 2013 trouve les travailleurs de tous les pays dans une situation, qui loin de s’améliorer, s’aggrave au contraire depuis des années à cause de la crise du capitalisme mondial. Allant de crise en crise, nous en sommes à la cinquième depuis 1974, – crises de surproduction qui sont inhérentes à la nature du capitalisme – le capitalisme détruit les mythes de paix, de bien être et de progrès croissant au sein de la société bourgeoise, mythes liés par un double fil à la pire des superstitions sociales et politiques de cette société, la démocratie ; tout en rejetant l’humanité dans un passé qu’il proclamait dépassé pour toujours.

Dans les pays à vieux capitalisme, l’Europe, l’Amérique du Nord, le Japon, où l’économie est en pleine récession, les travailleurs sont durement frappés par les réductions de salaire, par les coupes dans les dépenses sociales, par le chômage de masse et par la précarité.

Les conséquences de la crise de surproduction du capitalisme commencent aussi à se faire sentir dans les pays où l’industrialisation est plus récente, c’est-à-dire des pays à capitalisme jeune ; de la Chine à l’Inde, de la Corée du Sud à la Thaïlande et l’Indonésie, et ce malgré les bas salaires et les dures conditions de travail.

En Amérique latine, l’Argentine est de nouveau en pleine crise économique, mais tous les pays de ce continent, à des degrés divers, sont touchés par la récession, du Brésil social démocrate au Vénézuela chaviste, en passant par le Chili libéral, et tous appliquent les mêmes recettes économiques en cherchant à augmenter l’exploitation des travailleurs salariés.

En Afrique du Nord, la lutte du prolétariat pour obtenir de meilleures conditions de vie et de travail, pour obtenir la liberté politique et syndicale, a été déviée vers le faux objectif démocratique et de changement des gouvernements, qui se suivent mais se ressemblent, ce qui n’a entamé en rien l’exploitation et l’oppression capitaliste. Tandis qu’en Afrique du Sud, les puissantes luttes de ces derniers mois, organisées par les mineurs, ont montré comment l’oppression est terribles même dans des pays à capitalisme jeune et ayant potentiellement plus de vitalité.

Pour le moment la bourgeoisie, dans tous les pays, avec l’aide des partis faussement « ouvriers », des syndicats de régime, qui font semblant d’organiser et de défendre les travailleurs, de la police, et quand c’est nécessaire, avec l’aide de l’armée, réussit à maintenir fermé le couvercle de la marmite, malgré la montée de la pression. Mais le feu continue à faire monter la pression et le moment de l’explosion n’est plus très loin.
 

Les vraies causes de la crise économique

La vraie cause de ces crises économiques, prévues par l’analyse marxiste, a son origine dans la surproduction de marchandises causée par la chute tendancielle du taux de profit, phénomène propre à l’économie capitaliste, qui ne peut être ni éliminé, ni stoppé, car implicite au mécanisme infernal qui la guide : la recherche incessante de profit à travers l’exploitation du travail salarié.

Chaque jour qui passe le capitalisme ne peut que s’enfoncer toujours plus dans la crise. Toute reprise ne peut être qu’éphémère et le prélude à une gigantesque crise. Inéluctablement le capitalisme entraîne le monde vers une crise bien supérieure à celle de 1929. Les proclamations des gouvernements, quelque soit leur couleur, de droite, comme de gauche, qui laissent entendre pouvoir sortir de la crise en changeant de politique économique, en imposant des « règles » aux marchés, etc.., ne sont que bobards et propagandes afin de convaincre les travailleurs d’accepter des sacrifices, selon la formule « se serrer la ceinture aujourd’hui pour être mieux demain », tandis que les réductions de dépenses sociales, la diminution des indemnités chômages, des retraites, etc... sont des mesures cruelles et inutiles dont l’unique but est de permettre à la bourgeoisie de maintenir en survie son système économique qui lui assure d’immenses privilèges.
 

De la crise économique a la guerre

Le capitalisme est une lutte permanente entre État, entre groupes industrialo-financiers – les multinationales, appelées autrefois monopoles – entre entreprises et banques, chacun luttant pour la défense des intérêts de son propre capital, pour la sauvegarde de ses propres profits.

Dans chaque pays, la bourgeoisie appelle ses « propres » travailleurs aux sacrifices afin de vaincre l’adversaire en rendant la nation plus compétitive, et cherche à les convaincre que « nous sommes tous dans la même barque ». Tout au contraire, dans cette guerre, le perdant est toujours le même : le prolétariat, quelque soit la nation dans laquelle il se trouve. Quant les travailleurs acceptent de lier leur sort à celui de l’entreprise, de la nation, ils s’enrôlent dans l’armée de la bourgeoise et sont conduits à s’affronter les uns aux autres. Aujourd’hui à coup de salaire plus bas et en augmentant les rythmes de travail, demain à coup de fusil et de canon !

L’inéluctable avancée de la crise économique rendra toujours plus insupportable les conditions de vie du prolétariat de tous les pays, et plus dure la compétition économique, commerciale et militaire entre les différents États bourgeois, jusqu’à ce que vienne à l’ordre du jour l’alternative : ou Guerre Impérialiste Mondiale ou Révolution Communiste Internationale !

Le prolétariat devra se relier à la tradition révolutionnaire de la glorieuse révolution d’Octobre 1917 en Russie, qui a arrêté la première guerre mondiale et déchaîné dans le monde entier une onde révolutionnaire, pour s’opposer à la perspective d’un nouveau massacre mondial, qui aujourd’hui serait bien plus terrible et monstrueux que ceux de deux premières guerres impérialistes qui ont permit à ce régime infâme de survivre un siècle supplémentaire.
 

Que faire ?

Les travailleurs salariés doivent en premier lieu s’organiser pour défendre chaque jour leurs conditions de vie et de travail ; ils doivent s’unir entre-eux, en dépassant les divisions artificielles de nation, de religion, de catégorie, et lutter pour défendre leur salaire, pour la réduction du temps de travail afin de s’opposer aux licenciements en revendiquant un salaire identique pour un temps de travail inférieur.

Sous la poussée des luttes revendicatives devront renaître des syndicats de classe intransigeants dans la défense des intérêts matériels des travailleurs, en rejetant toute responsabilité envers l’économie d’entreprise ou nationale, c’est-à-dire capitaliste, car conscient que si cette dernière s’effondre, la classe ouvrière ne mourra pas avec, mais saisira l’opportunité historique de renverse la bourgeoisie et son État et instaurer la dictature du Prolétariat, libérant ainsi les forces productives du capital et du travail salarié.

C’est dans cette phase historique de reprise internationale de la lutte de classe, que le Parti Communiste International, héritier du programme historique du communisme révolutionnaire de Marx et d’Engels, de Lénine et de la Gauche italienne, recueillera les avants gardes les plus combatives et décidées de la classe travailleuse, pour conduire la bataille afin d’empêcher un nouveau massacre mondial et abolir par la Révolution le mode de production capitaliste, qui repose sur l’exploitation du travail salarié et conduit l’humanité de guerre en guerre et jette des couches toujours plus large de prolétaires dans la misère et la précarité.

Les prolétaires n’ont rien à perdre, si ce n’est leurs chaînes et un monde entier à gagner !