Parti Communiste International

NOTRE RÉPONSE AUX COURANTS POLITIQUES « PROLÉTARIENS » : LA CONCEPTION DU PARTI

Dans Il Partito n°302 de décembre 2003, nous publiions notre réponse à l’appel pour une Conférence internationale de tous les « courants politiques prolétariens » que nous avait envoyé d’Argentine un Noyau Communiste International. En voici les termes :
 

Chers camarades, nous affirmons avec certitude qu’entre nos positions et les vôtres, se trouvent des divergences irréductibles de principe. Parmi ces principes fondamentaux se trouve la conception du parti. C’est ainsi que pour nous, notre parti se trouve dans la continuité du parti historique, celui de Marx et d’Engels, qui depuis cet époque est complètement défini. Le flambeau de la doctrine marxiste, confirmée à travers les époques les plus difficiles du mouvement, ne s’est pas éteint au siècle dernier, grâce à l’œuvre de la Gauche communiste en Italie et au Parti bolchévique en Russie. Le parti de Lénine avait maintenu la vigueur de la flamme doctrinale bien des années avant que ne surgisse la Révolution d’Octobre, dans laquelle elle se transforma en incendie. Le parti communiste ne surgit pas dans les années de cette grande révolution, mais il s’était au contraire battu pendant toute son existence sans même savoir quand la révolution allait survenir.

Une conférence comme celle que vous projetez, du type que propose habituellement le CCI, entre organisations qui s’accommodent de principes différents, se situe en dehors de notre méthode et critère : nous ne mettons pas en discussion nos principes, ni ne pouvons nous en accommoder d’autres. Le chemin évident et naturel pour celui qui se considère en accord avec nos positions est celle de demander l’adhésion, individuelle, au parti. Il est juste et correct que celui qui ne les partagent pas reste en dehors.

Dans la majeure partie des cas, le désir de la militance communiste provient en premier lieu d’un mouvement d’intuition concernant la juste voie, et seulement ensuite vient la compréhension : il n’est pas demandé aux militants de connaître et de partager l’ensemble de la théorie communiste.

Le parti historique a tiré les leçons des erreurs de la Troisième Internationale et nous ne voyons pas pourquoi il doit aujourd’hui répéter le même processus, et pourquoi, nous, pour en faire vivre une autre, nous devons le pousser à tomber de nouveau dans les mêmes erreurs. La Troisième Internationale, avec les thèses du second congrès, parvint à un sommet universel de la science politique du prolétariat sur le rôle du parti : nous repartons de là. Salutations communistes.